Les interventions pédagogiques et les actions culturelles

Les interventions pédagogiques et culturelles

Depuis 2002, nous sommes intervenus dans des cadres trés variés : établissements d’enseignement supérieur ou spécifique (INSA, IUT licence commerciale de Mont-Saint-Aignan, Conservatoire de Rouen), centres d’action sociale (CCAS Louviers), milieu pénitentiaire (Maison d’Arrêt de Rouen), médiathèques (Normandie), établissements scolaires (Normandie, Savoie, Briançonnais), Centre de développement personnel (Ardèche), ainsi qu’à notre propre initiative, en milieu ouvert (Rouen).

Ces derniers dix ans, après avoir animé de nombreux ateliers et stages de théâtre, nous avons privilégié les approches liées à la lecture à voix haute : auprès des adultes, au sein de clubs de lecteurs et lectrices amateur.e.s et dans le cadre des stages que nous organisons; et auprès des enfants et adolescents en intervenant régulièrement dans des écoles, collèges et lycées. Nous assurons également, quoique plus ponctuellement, des ateliers d’écriture.
Vous pouvez découvrir ci-après le descriptif de différentes actions.

Interventions pédagogiques

Pratique du théâtre et/ou de la lecture à voix haute

Public : enfants, adolescents (écoles, collèges, lycées)
Nous intervenons régulièrement dans le cadre d’ateliers de pratique artistique en milieu scolaire, qui, pour la plupart, à présent, sont consacrés à la lecture à voix haute. Ces ateliers se déroulent en général en 3 séances de 2h, et sont précédés d’une lecture donnée par les deux comédien.ne.s encadrant la pratique. C’est par exemple la formule adoptée dans le cadre du CRED, dispositif mis en place pour les collèges par le Département de Seine-Maritime.  D’autres formules sont bien sûr possibles. En lycée par exemple, on prévoira, compte tenu du nombre d’élèves, une séance d’atelier en plus. Peut aussi être intégrée, dans certains cas, une restitution publique des travaux menés, qui demandera un temps de préparation spécifique. Enfin, la pratique proposée peut parfois mêler écriture, lecture à voix haute et tournage de courts films vidéo, dans le cadre de projets spécifiques (résidence en collège, atelier lié à un spectacle, etc…).

Soulignons, pour finir, qu’une telle pratique n’a pas pour seul objectif de permettre aux élèves de « mieux s’exprimer ». Si chacun.e doit pouvoir y progresser à titre individuel – en « osant oser », en se familiarisant avec l’expression pleine et investie d’une parole, et, partant, en apprenant à mieux « maîtriser » sa voix, son corps, ses émotions, sa concentration – chacun.e fait alors aussi partie d’un groupe (la classe, ou la moitié d’une classe lors des ateliers). Et ce sera alors l’occasion de prendre conscience que chacun.e est indispensable à la réussite de tous – ce qui est à la fois valorisant et exigeant. En effet, si un ou plusieurs membres du groupe de lecteurs ne « joue pas le jeu », ça ne peut pas pleinement fonctionner. Et, dans ce cadre, impossible de « faire semblant », il faut réellement « donner de soi ». C’est donc une sorte d’harmonisation entre dimensions individuelle et collective qui est alors indirectement travaillée. En ce sens, cette approche diverge nettement de celle des concours d’éloquence et de lecture à voix haute. Ces derniers peuvent avoir leur intérêt (il nous arrive de les accompagner ou de participer à un jury) mais il nous paraît plus juste, dans le cadre scolaire, de privilégier une approche impliquant le plus possible l’ensemble des élèves.

Public : adultes
Pendant dix ans, chaque été, dans une structure d’accueil ardéchoise, nous avons animé un stage théâtral destiné à des comédiens amateurs. Un thème différent était fixé chaque année, tels : « Histoires de famille », « Histoires de travail », « Jeu et genres », « Comédies », « Vous avez dit contemporain? »…

Nous sommes par ailleurs régulièrement intervenus dans le cadre de clubs de lecture à voix haute, liés ou non à une bibliothèque, afin d’accompagner des lecteurs et lectrices amateur.e.s dans leur pratique, pouvant aller jusqu’à des présentations publiques (Canteleu, Sotteville, Rouen, Saint-Lô…).
Et nous avons également répondu à des demandes spécifiques, telles celles de l’association « Lire et faire Lire », constituée de lecteurs bénévoles (en lien avec la Ligue de l’Enseignement); de l’Éducation Nationale, à travers des stages destinés aux enseignants; ou bien de diverses structures culturelles – nous avons ainsi participé à la première édition du Festival «Lectoure à voix haute », dans le Gers.

Ces dernières dix années, s’est affirmé le choix de privilégier la lecture à voix haute. Depuis 2014, nous organisons chaque saison un cycle de stages consacrés à cette pratique. Ils sont ouverts à tout.e lecteur/lectrice amateur.e, débutant.e ou confirmé.e, et se présentent sous la forme de week-ends thématiques (Lire à voix haute : Entre technique et plaisir / La parole de conviction / Poésie et musique / De la pensée, et d’une certaine forme de jubilation / Dire le théâtre / Dire les chansons / Stage consacré à un auteur spécifique / Parcours libre, etc…). Chaque cycle est en principe composé de cinq stages, animés par cinq intervenant.e.s différent.e.s.

Public : étudiants
Nous sommes intervenus durant plusieurs années auprès d’étudiants, pour qui une pratique théâtrale a pu trouver des résonances directes dans leur vie active. Ce fut le cas, durant plusieurs années, à l’INSA ou, plus ponctuellement, à l’IUT de Mont-Saint-Aignan et à l’ESIGELEC de Saint-Étienne-du-Rouvray (76). Dans un cas comme dans l’autre, l’activité théâtrale était intégrée dans le cursus universitaire.
Les étudiants ont pu à travers cette pratique artistique découvrir des modes, pour eux inhabituels, de travail et d’efficacité. Tout « découvreur », qu’il soit scientifique ou non, sait que l’invention requiert de recourir autant à ses capacités intuitives que « raisonnantes ». Le théâtre, entre autres, est un bon moyen de l’éprouver en même temps qu’une occasion de relier intérêts individuels et collectifs.
C’est aussi le moyen d’aiguiser son regard de spectateur et de devenir de plus en plus gourmet et gourmand de spectacles.

Public : adultes, en situation précaire ou spécifique
Il est un autre public pour qui pratiquer le théâtre, la lecture à voix haute ou l’écriture peut représenter un enjeu non négligeable.
C’était le cas des hommes et des femmes, recrutés en temps qu’RMIstes, qui ont participé au stage de six mois organisé par l’association As’art (Rouen 76) et le Centre Communal d’Action Sociale de Louviers (27), et dans lequel nous avons assuré la partie théâtrale et l’organisation d’une présentation publique (c’était dans les premières années de l’existence de notre compagnie).
Ce stage de réinsertion par le théâtre, qui associait d’autres pratiques artistiques ou corporelles (écriture, taï chi) et qui a duré 6 mois, a confirmé qu’une pratique théâtrale menée de façon ouverte, quel que soit le niveau d’expression, peut participer d’une démarche de restructuration de l’individu et de réinsertion sociale.
C’est à une approche de ce type que nous avons plusieurs fois accordé la priorité. Elle peut nous conduire à intervenir dans des milieux variés (milieu carcéral, hospitalier…). Une pratique artistique dans de tels cadres – sans, bien sûr, en surestimer la portée – peut constituer plus qu’un simple loisir, et entrer en résonance avec des enjeux humains personnels, riches et importants.

Ecriture

Certains de nos ateliers ont été spécifiquement consacrés à l’écriture : Classe d’Art Dramatique du Conservatoire de Rouen, lycée des Bruyères à Sotteville-lès-Rouen, collège de Saint-Nicolas d’Aliermont, Maison d’arrêt de Rouen, école d’Osmoy Saint-Valéry et Criel dans le cadre de Normandie Impressionniste, lycée Val de Seine et collège Claude Bernard au Grand-Quevilly… Nous avons cependant fait choix de n’assurer ce type d’intervention pédagogique que ponctuellement et, si possible, en le liant à une restitution à voix haute ou filmique.

Tournages et documentaires de création

« Les Grains de Norge »
(en lien avec le spectacle « Remuer ciel et terre »)
Public : élèves de collèges et lycées (2003)
Mise en scène et enregistrement vidéo par quelques élèves de courts poèmes de Norge de leur choix (interventions dans l’établissement et sur les lieux même du spectacle)

« Le « Modèle » INSA – Brève anatomie de la section Théâtre-Etudes » (19mn)
Ce film est un historique, à travers des témoignages d’étudiants et d’intervenants, de la Section Théâtre Etudes ouverte en 1990. Film réalisé par Alain Fleury (metteur en scène intervenant à l’INSA) et Laurent Mathieu (réalisateur).

« Un livre… » Victor dans la Ville 2017 (21mn)
Les lecteurs amateurs des stages de lecture à voix haute organisés par Alias Victor choisissent l’extrait d’un ouvrage qui les a marqués…
Film réalisé par Hel Embé pour Alias Victor, programmé dans le cadre de la manifestation « Victor dans la ville 2017 » (3, 4 et 5 février)